Bien avant le début de la pandémie de Covid 19, on voyait déjà poindre les prémices d’une société nouvelle, fondée sur l’utilisation permanente de l’outil numérique. Mais avec la crise sanitaire et les indispensables restrictions de déplacement mises en œuvre, la tendance s’est accélérée de manière exponentielle. Au point qu’aujourd’hui, nous aurions du mal à imaginer un monde sans livraison à domicile. Le secteur recèle donc de vraies opportunités de carrière. À condition bien sûr de savoir comment devenir livreur Uber Eats, et surtout comment faire évoluer sa carrière. Explications.
Pourquoi devenir livreur Uber Eats ?
La pandémie de Covid 19 a impacté l’ensemble de la planète, obligeant les communautés à s’adapter pour survivre. Dans la plupart des pays du monde, ce sont les mesures de confinement et de restrictions de déplacements qui ont permis de juguler la diffusion du virus et de sauver des milliers de vies. Le service de livraison à domicile s’est ainsi largement développé pendant cette période et aujourd’hui, toutes les rues des grandes villes du monde fourmillent de coursiers. Pour beaucoup, devenir livreur Uber Eats représente donc une vraie opportunité professionnelle.
Le métier de coursier aujourd’hui est en effet bien plus libre qu’il ne l’a été il y a une ou deux décennies. Grâce au smartphone et à la liaison permanente qu’il garantit entre les individus, chacun peut se connecter à la plateforme de son choix quand il le souhaite pour se rendre disponible et transporter des commandes à travers sa ville. Et la demande de la part des consommateurs est telle que chaque jour de nouveaux livreurs se lancent dans l’activité. D’autant qu’elle ne demande aucun diplôme ou compétence particulière, tout en promettant des salaires intéressants à celui qui s’implique dans le travail.
Quel statut juridique choisir pour devenir coursier ?
Devenir livreur Uber Eats est donc intéressant par de multiples aspects. Le choix des horaires, la possibilité de gagner plus en augmentant sa disponibilité, l’accessibilité du poste et le peu de qualifications requises sont autant de composantes qui portent le secteur et attirent chaque jour de nouveaux candidats à l’aventure. Cependant, il faut bien être conscient qu’Uber Eats ne propose pas de contrat salarié à ces nouvelles petites mains de la livraison. C’est donc à eux de créer leur structure et de savoir quel statut juridique choisir pour exercer dans les meilleures conditions.
Le statut le plus adapté à ce nouveau modèle économique est bien évidemment celui de la microentreprise. D’abord parce qu’il est par essence accessible, rapide et simplifié. Les démarches pour devenir autoentrepreneur sont extrêmement faciles et il existe même des experts juridiques capables de vous aider en cas de besoin. Par ailleurs, le statut d’autoentrepreneur permet aussi de cumuler activité salariée et entrepreneuriat, ce qui sera très utile à ceux qui veulent tester le métier de livreur, avant de le choisir définitivement pour activité principale si l’expérience leur plaît !
Le statut d’autoentrepreneur et le métier de coursier
Il existe tout de même quelques limites à la création de microentreprises. Sachez par exemple que vous ne pourrez pas devenir livreur Uber Eats sous le régime de l’autoentrepreneur si vous êtes par ailleurs déjà chef d’entreprise, par exemple si vous êtes gérant majoritaire d’une SARL ou d’une EURL. Il est en effet interdit de cumuler le statut d’autoentrepreneur et celui d’entrepreneur affilié à la Sécurité Sociale des Indépendants. Par contre, si vous avez déjà créé une autoentreprise pour un autre métier, vous pouvez très bien ajouter une activité à votre structure, ce qui vous permettra d’exercer le métier de coursier immédiatement.
D’autre part, il est important de comprendre que le métier de coursier-autoentrepreneur peut recouvrir des modalités d’exercice très différentes au quotidien. Il suffit d’observer pour constater par exemple que certains livreurs vont à vélo tandis que d’autres sont motorisés. Les premiers n’auront besoin d’aucune qualification pour exercer leur activité. Par contre, les seconds devront nécessairement être titulaires d’une attestation de transport de marchandises. Pour l’obtenir, il faudra d’abord suivre une formation avant de passer un examen.
La création d’une microentreprise
Ceux qui souhaitent devenir livreurs Uber Eats ont plusieurs possibilités. Ils peuvent tout à fait créer une société du statut juridique de leur choix, comme une SARL ou une entreprise individuelle, mais pourtant la plupart choisissent le régime de la microentreprise. Ceci s’explique d’abord par la simplicité des démarches de création d’une autoentreprise. En effet, il vous suffit de vous rendre sur le site de l’Urssaf, de créer votre compte en ligne gratuitement puis de répondre à quelques obligations administratives.
Celles-ci consistent notamment en le remplissage d’un formulaire Cerfa P0 de création d’autoentreprises, puis à l’envoi de ce document, associé à la copie de votre pièce d’identité, à la Chambre de Commerce et d’Industrie de votre région. En retour, vous obtiendrez rapidement un extrait Kbis Autoentrepreneur après avoir fait immatriculer votre société au Registre des Commerces et des Sociétés (RCS). Vous pouvez alors démarrer votre activité en respectant bien sûr les obligations réglementaires qui régissent votre statut et votre profession.
Les obligations réglementaires du coursier autoentrepreneur
Se poser la question de savoir quel statut juridique choisir pour devenir livreur Uber Eats est important. Mais il est tout aussi essentiel de respecter les règles imposées par le statut une fois que vous aurez arrêté votre choix. En effet, si le régime de la microentreprise confère une forme d’accessibilité inédite et ouverte à l’entrepreneuriat, il n’en demeure pas moins qu’il expose ses usagers à des limites. Notamment en matière de chiffre d’affaires et de déclaration de revenus. On rappelle également que le métier de coursier est aussi une profession à risque. Il est donc vivement conseillé de souscrire à une assurance responsabilité civile professionnelle. Et bien sûr de faire assurer votre véhicule s’il est motorisé.
En choisissant la microentreprise, vous serez obligé de déclarer votre chiffre d’affaires tous les mois ou tous les trimestres selon l’option choisie. On rappelle aussi qu’au-delà de 34 400 euros par an, vous ne pourrez plus bénéficier de la franchise de la TVA. Si votre activité se développe plus encore et que vous dépassez le plafond des 72 500 euros par an, vous serez automatiquement basculé sur le régime de l’entreprise individuelle et ne bénéficierez donc plus des avantages fiscaux et sociaux du statut d’autoentrepreneur. Pourtant, si votre activité de livreur est en expansion, vous pourrez toujours penser à faire évoluer votre structure.
Faire évoluer votre activité de livraison
Le service de livraison est certainement l’une des activités les plus dynamiques aujourd’hui. On peut bien sûr se faire livrer des repas à domicile, mais aussi des livres, des fleurs, et même nos courses de la semaine désormais ! Mais c’est bien l’activité de livraison de repas qui reste la plus dynamique. Devenir livreur Uber Eats, c’est donc surfer sur un marché en pleine expansion et potentiellement se développer bien au-delà de ce que vous aviez imaginé à vos débuts.
C’est pourquoi il est toujours intéressant de se faire accompagner par un expert juridique lors de la création d’une société. D’abord parce qu’il constitue un conseiller pertinent pour savoir quel statut juridique choisir pour son entreprise. Mais il est aussi une aide efficace pour optimiser sa fiscalité ou faire évoluer son activité le cas échéant. Un tel expert saura par exemple vous guider pour créer votre société sous le statut de l’EURL ou de la SASU, vous permettant ainsi d’optimiser votre croissance, de développer vos services ou tout simplement de faire des économies !