Si l’on parle beaucoup du chanvre, c’est en grande partie grâce au CBD, devenu une molécule célèbre, permettant à la fois de se soigner et de se divertir. Extrait de la plante de chanvre, le CBD n’est pourtant qu’une des innombrables possibilités offertes par ce végétal pas comme les autres. On l’oublie souvent, mais elle est connue depuis des siècles par des civilisations de toute la planète et aujourd’hui on la redécouvre pour réduire l’empreinte carbone des constructions écoresponsables.
Le chanvre, une plante millénaire que l’on redécouvre aujourd’hui
Les témoignages des premières utilisations du chanvre par les Hommes remontent à l’Antiquité. On sait par exemple que les Égyptiens ou les Romains s’en servaient pour tresser des cordages, grâce aux fibres si résistantes de la plante. Mais le chanvre était aussi utilisé en cuisine, surtout sous forme de graines, car elles sont extrêmement nourrissantes. Certaines civilisations les intégraient également à la nourriture de leurs chevaux pour les aider à croître rapidement.
En outre, le chanvre est également bien connu depuis des siècles pour ses nombreuses propriétés médicinales. On le prescrivait pour soigner un mal-être, dépasser les affres de la dépression saisonnière, mais aussi pour retrouver le sommeil ou encore pour limiter les effets de douleurs chroniques. Il existe également une longue tradition d’utilisation récréative ou spirituelle du chanvre. Aujourd’hui, on l’emploie pour réduire l’empreinte carbone des constructions écoresponsables, grâce au statut légal du chanvre en France.
Le chanvre dans la construction
Contrairement à tous les autres types d’utilisation du chanvre, la construction est un domaine assez récent. Ce n’est en effet qu’en 1987 que Charles Rasetti entreprend la rénovation d’une maison à colombages avec du béton chanvre. Immédiatement, de nombreux individus s’intéressent à l’idée et peu à peu une véritable filière se met en place. Dix ans plus tard, les premières Assises de la Construction en chanvre officialisent la naissance d’un secteur qui n’a fait que se développer depuis.
Les échanges se multiplient et les idées fusent. Les professionnels se regroupent au sein de collectifs comme « Construire en chanvre » et participent à la reconnaissance des qualités de leurs matériaux innovants comme les mortiers et bétons chanvre ou les blocs à maçonner notamment. Par ailleurs, le Ministère de l’Écologie et du Développement Durable reconnaît la filière en 2006 en chapeautant la troisièmes Assises de la Construction, définissant au passage des règles et affirmant la nécessité d’utiliser le chanvre pour réduire l’empreinte carbone des constructions écoresponsables.
Réduire l’empreinte carbone des constructions écoresponsables grâce au chanvre
L’urgence climatique et les futurs et inévitables problèmes d’approvisionnement en énergie imposent de transformer radicalement notre vision du bâti. Le chanvre se pose ainsi en matériau idéal pour réduire l’empreinte carbone des constructions écoresponsables, grâce à ses nombreuses caractéristiques, outre qu’il permet de faire une excellente tisane relaxante. D’abord, il est très peu gourmand en eau, peut être facilement cultivé sous toutes sortes de climats et il résiste très bien aux maladies de toutes sortes.
Cultiver le chanvre localement et en utilisant très peu de pesticides est donc tout à fait possible. En outre, cela permettra de limiter drastiquement les émissions de carbone liées au déplacement des matériaux entre continents tout en préservant les sols. Enfin, le chanvre est une solution naturelle, parfaite pour isoler thermiquement et acoustiquement sans impacter la santé des habitants. Ce n’est pas pour rien si certains mouvement surnomment le chanvre : « la panacée des nations » !