L’eau est un élément primordial pour la survie de l’homme. Mais son traitement pour qu’elle devienne potable est de plus en plus coûteux. L’enjeu est aujourd’hui de pouvoir l’utiliser à bon escient, en la récupérant et la conservant puis en en faisant un usage modéré et approprié. Les ménages comme les collectivités ont des solutions à leur disposition. Quelles sont-elles ?
La facture d’eau de plus en plus « salée »
La facture d’eau devenant de plus en plus importante au fil des ans, pour une consommation similaire, de nombreux ménages se tournent vers le récupérateur d’eaux de pluie. C’est une solution intéressante à moyen et à long terme puisque cet équipement allège de 40% en moyenne la facture concernant la consommation d’eau. Mais le coût d’achat et d’installation du récupérateur d’eau étant relativement élevés, l’Etat a débloqué un budget afin d’aider les particuliers à s’équiper.
Les aides pour les particuliers
Si auparavant il existait le crédit d’impôt, celui-ci a été supprimé depuis. En revanche il est toujours possible de bénéficier d’une exonération de TVA. Celle-ci ayant été allégée de 20% à 10%, cela représente une économie de 10%, à condition que le récupérateur d’eaux de pluie ait été vendu et installé par le même artisan.
Aussi, chaque mairie, plus ou moins sensible au problème de ses habitants qui finalement la concerne de manière plus ou moins directe, est en mesure d’octroyer à tout demandeur une certaine somme pour aider les ménages à s’équiper. C’est au cas par cas puisque les revenus des éventuels futurs bénéficiaires sont pris en compte pour en bénéficier, et il est important de faire la demande avant l’achat et l’installation de l’équipement.
Enfin, l’ Anah (Agence Nationale de l’Habitat) est également susceptible d’apporter une contribution financière en fonction des revenus des demandeurs, à condition que le logement ait été achevé de construire depuis 15 ans.
Les collectivités également préoccupées par la récupération des eaux de pluie
La récupération et l’usage intelligent de l’eau n’est pas seulement un objectif pour les particuliers. Les professionnels qui utilisent quotidiennement des volumes importants d’eau sont bien évidemment concernés. On pense particulièrement aux agriculteurs, aux entreprises d’agro-alimentaire mais aussi certains industriels. Les budgets environnementaux se réduisant au fil des ans, les collectivités se tournent aussi vers des solutions qui permettent de réduire leurs charges pour la récupération et le traitement de l’eau.
Les récupérateurs d’eaux de pluie : on constate leur installation devenue fréquente autour des bâtiments appartenant aux collectivités locales. Ils représentent un premier pas vers un allègement des charges puisque ces eaux n’ont pas besoin d’être traitées quand il s’agit d’arroser les espaces verts des communes. Or ce type d’entretien peut rapidement devenir un gouffre financier pour certaines communes selon leur situation géographique et leur surface. Autre exemple, le terrain de football communal. Si pour les espaces verts, des solutions d’irrigations peuvent être installées et limiter l’arrosage ou si le choix des essences et espèce de végétaux choisis peuvent être déterminant, le terrain de foot, quant à lui, doit toujours être arrosé pour rester praticable. Les collectivités qui n’auraient pas choisi d’utiliser une bâche de récupération ou une cuve de récupération comme une tonne à eau pourraient vite le regretter. Néanmoins, ils présentent l’inconvénient d’une capacité de réserve limitée.
Le traitement des eaux de pluie : pour aller plus loin dans le concept et ainsi bénéficier systématiquement des eaux de pluie, de nouvelles technologies permettent aujourd’hui non seulement de les récupérer, mais également de les traiter en vue de les rendre potables, et de les distribuer dans les foyers. Ce système étant très coûteux au départ et sa durée d’amortissement relativement longue (30 ans), sa présence est encore modeste sur le territoire national, et ne permet pas de distribuer à 100%. Mais cela reste un enjeu majeur au cœur des préoccupations des collectivités locales dans le futur proche.