Le kayak et le canoë sont des activités et des embarcations souvent confondues. A tel point que la discipline sportive inclue les deux dénominations et s’appelle le canoë-kayak. Mais alors, qu’est-ce qui distingue ces deux appellations ? Comment reconnait-on un kayak d’un canoë ? En réalité, bien que ces deux bateaux utilisent un moyen de propulsion similaire, la pagaie, et ont une forme relativement proche, plusieurs éléments les différencient.
Première distinction : la pagaie
Composée d’un manche et de pales, dans ces embarcations la pagaie joue un triple rôle : elle assure premièrement la propulsion du bateau. Il s’agit en quelques sortes du moteur. Ensuite, la pagaie sert également de gouvernail. En plantant la pale à droite ou à gauche du canoë ou du kayak, l’embarcation tournera du côté opposé. Enfin, dans les situations plus mouvementées, la pagaie peut également servir d’appui. D’où l’importance de bien se renseigner avant de choisir sa pagaie.
Quelle différence au niveau de la pagaie entre un canoë et un kayak ? C’est tout simplement qu’en kayak, on utilise une pagaie double avec une pale à chaque extrémité et en canoë, une pagaie simple.
Dans le premier cas, on pagaie donc de façon symétrique alors qu’en canoë on est amené à changer de côté régulièrement ou à pratique le « col de cygne ». Si le canoë embarque plusieurs personnes, ils pagaieront de chaque côté.
Les origines du canoë et du kayak
Deuxième différence majeure : les origines.
Origines du kayak
Le kayak nous vient du grand nord. Son histoire commence du côté du Groenland. Comme son nom le laisse entendre, il a été inventé par les Inuits (les fameux Esquimau). Originellement, il était conçu sur une armature de bois flottant récupérés à la dérive sur laquelle était apposée une peau de phoque qui assure l’étanchéité de l’embarcation. Il se servaient de des ces bateaux comme moyen de transport principal dans la banquise. On les voit à l’œuvre dans un documentaire Nanouk L’esquimau.
Origines du canoë
Le canoë, lui, nous vient des indiens d’Amérique. Nous connaissons tous sa forme traditionnelle avec son avant et son arrière relevée. Comme nous l’avons indiqué, les indiens se déplaçaient en mer ou sur les cours d’eau avec une pagaie simple. Ils utilisaient principalement ces embarcations à plusieurs, chacun pagayant de son côté. Ils n’étaient pas conçus de peau mais étaient directement taillés dans un bloc de bois, généralement un tronc. Plus tard, d’autres tribus développèrent des canoës en écorces assemblées entre-elles à l’aide de coutures.
La position dans le bateau
Au-delà de la pagaie et des origines, l’autre points qui différencie kayak et canoë est la position qu’on occupe dans le bateau.
Le kayakiste est assis de façon « classique » dans son embarcation. Cela signifie qu’il est installé sur une assise sur les fesses. Ses jambes sont allongées vers la pointe avant du bateau. Les pieds sont installés dans des cale-pieds. Pour assurer une bonne stabilité sur l’eau, les genoux sont légèrement fléchis et rentrent en contact avec les bords de l’embarcation. Ainsi, on assure une bonne stabilité, même en cas de vagues. Cette position est valable.
Dans le cas d’un canoë, il y a deux possibilités : soit il s’agit d’un bateau dans un style traditionnel, conçu pour plusieurs personnes. Auquel cas, le canoë intègre plusieurs bancs de nages sur lequel sont installés comme sur une chaise sans dossier les céistes (personne en canoë). Mais les athlètes que vous voyez aux Jeux Olympiques comme Tony Estanguet n’ont pas la même position. : dès lors que le canoë est fermé (avec une jupe), le passager est installé à genoux dans le bateau. Les premières séances mettent souvent les chevilles à l’épreuve.
Canoë et kayak ne sont pas destinés aux mêmes usages
Enfin, les deux embarcations sont rarement utilisées pour les mêmes usages. Si en eau-vi>ve, on peut retrouver à la fois kayaks et canoës, la mer sera le terrain de prédilection des kayak et les rivières calmes (fleuves…) des canoës !