Le pari en ligne s’est répandu au Nigeria, au rythme de la pénétration d’Internet dans les foyers et de la possession d’un smartphone par beaucoup de citoyens.
Selon des études, 47% des Nigérians naviguent sur Internet grâce à leur mobile. Le score sera de 65 % en 2025. Les réseaux Internet diffusent l’information sur les grandes rencontres de sport à ne pas manquer et la possibilité de gagner de l’argent grâce au pari en ligne.
Des stars de football porte-drapeau
Des footballeurs internationaux comme Jude Odion Ighalo, meilleur buteur de la Coupe d’Afrique des Nations 2019, Henry Onyekuru, attaquant d’Anderlecht, puis de Galatasaray, Kenneth Omeruo, Ahmed Moussa, ont largement contribué à entretenir la flamme inconditionnelle du public nigerian pour le ballon rond. Le football reste le sport le plus populaire au Nigeria et c’est une constante africaine.
Outre sur le championnat national, les Nigérians aiment parier sur la Premier League britannique, la Ligua, La Série A et la Bundesligua allemande, parmi les nombreux choix que leur offrent les compétitions européennes. La Ligue des Champions en Europe, la Coupe du Monde de la FIFA, et, bien sûr, la Coupe d’Afrique des Nations emportent leurs suffrages.
La somme moyenne d’argent dépensée par jour, chez les parieurs nigérians, est de 3 000 nairas, soit approximativement 7 euros.
Le club d’investisseurs dans les paris en ligne
On considérait, en 2020, que le taux de chômage au Nigeria était de 14, 2 %. De ce fait, beaucoup de jeunes Nigérians qui ne trouvent pas d’emploi préfèrent transformer leur passion en source de revenus potentiels. À partir d’un capital de départ d’un dollar, d’une connexion internet et de leur smartphone, ils peuvent se donner la sensation de créer leur propre « société de capital-risque ».
Une expertise sur les équipes et les matchs
À partir des bandes de jeunes, se forment des clubs « d’investisseurs » sur les réseaux sociaux. Les jeunes échangent entre eux des tuyaux sur la bonne façon de réaliser un pari gagnant en ligne.
En sport, tout n’est pas que le reflet du hasard et il faut disposer d’une certaine expertise des équipes et des joueurs pour mettre toutes les chances de son côté. La moyenne démographique de la population générale est de 18 ans et 3 mois. C’est donc presque la majorité de la population qui pousse à la croissance rapide du pari en ligne dans ce pays, comme chez ses homologues africains.
Un nouvel opérateur appelé Paridirect
Une telle clientèle potentielle attire forcément les opérateurs de paris en ligne qui s’installent dans le pays. Puisque la concurrence est, de plus en plus, rude, chacun de ces bookmakers tend à développer de nouvelles innovations, qui surprennent et fidélisent ses clients déjà acquis et en attirent de nouveaux.
C’est, entre autres, aux côtés de sociétés comme Betway, ce que réalise, en partenariat avec le congolais Paridirect, VeliServices, sur une idée originale de son cofondateur, Gia Janashvili. Celui-ci développe d’autres montages entrepreneuriaux du type B2B2C, avec des correspondants de Paridirect au Ghana, au Kenya et au Nigeria.
Les licornes nigérianes annoncent-elles un printemps africain ?
Disrupt Africa a publié un rapport intitulé : Les start-ups technologiques africaines financées en 2020 : le Kenya, le Nigeria, l’Afrique du Sud et l’Égypte sont les principaux points de chute des investissements sur le continent africain.
Jumia, née à Lagos au Nigéria en 2012, mais fondée par des Français, enregistrée en Allemagne et ayant des ingénieurs au Portugal, est restée au premier rang de ces licornes africaines pendant une décennie. Jumia opère dans 13 autres pays africains : l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, le Kenya, l’Égypte, l’Ouganda, le Cameroun, le Sénégal, le Ghana, le Rwanda, l’Afrique du Sud, la Tanzanie et la Côte d’Ivoire.
La donne change, avec l’arrivée de Wave, active au Sénégal et en Côte d’Ivoire.
La fintech nigériane OPay, qui fournit des services de paiement mobile, a obtenu un financement record d’un montant de 400 millions $. C’est l’un des investissements les plus colossaux jamais réalisés en Afrique. Après son entrée sur le marché égyptien, elle envisage de poursuivre sa percée sur le Moyen-Orient.
Avec au moins 7 licornes de tout premier plan, dont certaines comme la nigériane Flutterwave, souhaitent entrer à la bourse de New York, l’Afrique réalise un véritable bond en avant, dans la Fintech mobile, malgré toutes les autres disparités à combler. Si les jeux d’argent y sont intimement liés, d’autres secteurs de l’e-commerce y trouvent un formidable élan qui propulse ce continent en plein XXIᵉ siècle !