Le Pari Mutuel Urbain (PMU) est une société française spécialisée dans les paris hippiques, fondée en 1930. Il propose aux parieurs de parier sur les courses de chevaux en utilisant le système de pari mutuel, où les cotes sont déterminées par la somme totale des paris placés sur chaque cheval. Le PMU offre une variété de paris, y compris les paris simples, combinés et en direct, sur les courses françaises et internationales.
Tout le monde a une histoire avec le pari mutuel urbain, que ce soit les points de vente physique, le site de paris ou l’application de paris sportifs. L’entreprise est une institution française des paris hippiques et sportifs. Créé en 1930 sous le nom et la forme que l’on connaît aujourd’hui le PMU est pendant longtemps le seul bookmaker français habilité à prendre des paris. Mais l’organisation d’abord connue sous le nom de Sociétés des courses existe depuis 1891. On pourrait donc s’imaginer qu’une société si ancienne aurait du mal à se moderniser. Ce fut le cas, mais depuis quelques années le PMU s’adapte à la fois à la modernisation de la société, mais aussi à celle de son industrie. Nous aurions par exemple difficilement imaginé il y a 10 ans, avec l’image des bars PMU majoritairement masculin et traditionnel, qu’il serait le premier bookmaker français à créer ses NFT et son propre fantasy league. Ou bien qu’il soit cité comme un exemple d’équilibre pour les femmes actives.
Première femme à la tête du pari mutuel urbai
Emmanuelle Malecaze Doublet est la première femme à prendre la tête du PMU, elle a obtenu la position de nouvelle directrice générale en juillet dernier, lors d’un remaniement de l’organisation. Durant laquelle Richard Vieil a également été nominé à la présidence du conseil d’administration. Elle a d’abord été nommé directrice adjointe l’année dernière en mai 2022, puis directrice générale en juillet. Elle a pris la succession à la fin de la période de direction générale par intérim, exercée par Philippe Augier depuis le départ de Cyril Linette en octobre 2021
Un exemple pour le monde du travail et de la famille moderne
Emmanuelle Malecaze-Doublet souvent présentée comme la première femme à prendre la tête du PMU, a rappelé lors d’une interview pour le Figaro, qu’elle était davantage que son travail. En évoquant ses grossesses et leurs impacts sur son parcours professionnel, elle mentionne notamment son parcours : “J’ai effectué six ans en tant que consultante sur les questions de croissance et de développement chez McKinsey, à Paris puis à New York. En rentrant en France en 2018, le PMU, que j’avais déjà conseillé, m’a engagée comme directrice financière.”
Elle parle également lors de cet entretien de l’importance d’un équilibre entre vie professionnelle et vie privée et de l’investissement donné à chacune : “Le secret réside dans le compartimentage : quand je travaille, je suis investie à 100 % et il en est de même à la maison. Je ne confonds pas tout”.
L’importance des entreprises pour les femmes
Ce que l’on peut retenir de cet interview, c’est l’importance primordiale du choix d’une entreprise pour l’équilibre et les opportunités donnés aux femmes. Emmanuelle Malecaze-Doublet mentionne rapidement cette importance lors de son entretien avec le Figaro.
“Dès qu’on m’a annoncé ma première grossesse, j’ai appelé mon futur supérieur (…). J’appréhendais sa réaction, car j’allais être la seule femme au comité de direction, (…) et, en plus, avec un ventre rond. Au lieu de s’inquiéter, il m’a félicité et m’a rassuré. Il faut noter que je n’ai jamais été remplacée dans mes missions. La première fois, je me suis arrêtée quatre mois, principalement après l’accouchement.”
Son exemple explique très bien l’importance de l’approche des entreprises sur ces sujets. L’expérience d’Emmanuelle Malecaze-Doublet n’est pas la règle en France. Selon une étude réalisée par les données annuelles des données sociales (DADS), les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes s’accélèrent lors de la maternité. Notamment sur le salaire, mais aussi sur le nombre d’heures travaillées. La maternité reste le principal frein à l’égalité entre les hommes et les femmes dans le monde du travail.
