Les défis économiques et environnementaux qui caractérisent l’époque contemporaine concernent au premier plan l’industrie du textile. En effet, les cadors du marché contribuent à entretenir une pollution importante dans le secteur en faisant produire massivement des vêtements neufs dans des endroits très éloignés des points de vente. Dans le même temps, de nouveaux acteurs tentent de faire leur place dans le paysage de la mode. S’il leur est difficile de s’approvisionner en tissus dans les mêmes conditions financières que leurs concurrents, ces marques de prêt-à-porter, telles que Hanouck, ont décidé d’allier rationalité économique et conscience environnementale en recourant massivement à l’upcycling.
Pourquoi les marques de prêt-à-porter comme Hanouck se tournent-elles vers l’upcycling ?
Hanouck est une nouvelle marque de prêt-à-porter pour femmes dont on risque d’entendre parler à l’avenir. Elle est l’une de ces enseignes qui refusent de jouer désormais avec les règles du jeu habituelles de l’industrie du textile. C’est d’abord une affaire purement économique : il lui serait impossible de dégager des marges suffisantes en s’approvisionnant en tissus de manière conventionnelle. Mais il s’agit aussi d’éthique professionnelle et d’engagement dans la construction d’une autre société.
C’est pourquoi, comme le confirme le site internet de la marque, Hanouck recourt à l’upcycling pour se procurer ses matériaux. Connu également sous le nom de « surcyclage », cette pratique consiste à réutiliser des produits laissés à l’abandon et destinés à être jetés. La démarche créative de Hanouck ne s’appuie donc que très peu sur l’exploitation de ressources nouvelles, mais vise plutôt à redonner une autre vie à d’anciens vêtements ou tissus.
Où s’approvisionner en matériaux surcyclés ?
Il existe plusieurs solutions pour les marques de prêt-à-porter comme Hanouck de se procurer des tissus et des matériaux surcyclés. En l’occurrence, Hanouck a elle-même développé un partenariat avec une plateforme nommée Nona Source. Sur le Site Nona source, on trouve en fonction des arrivages différents tissus destinés à être placés en décharge, mais également des vêtements de grands couturiers. Dautres moyens d’approvisionnement sont envisageables.
Ainsi, les jeunes entrepreneurs qui redonnent vie aux stocks dormants via la pratique de l’upcycling peuvent recourir à des méthodes de collecte de vêtements usagés, en s’adressant directement aux propriétaires des vêtements. On peut aussi collaborer avec des organisations caritatives ou utiliser des sources alternatives comme des sacs de grains de café ou des bâches publicitaires. Il existe également des entreprises qui transforment elles-mêmes des déchets textiles en fibres, puis les tissent.
Les avantages de l’upcycling : construire la société de demain
Hanouck et les autres marques de prêt-à-porter qui recourent à la pratique de l’upcycling réalisent donc une opération intéressante économiquement dans la mesure où cela leur permet d’exister dans le paysage de la mode. Mais cette pratique est également très utile pour les finances des ménages. Un tel modèle économique permet en effet à Hanouck de ne pas vendre ses créations à des prix démesurés.
Quand on veut contribuer dès maintenant à une transition énergétique qui s’avère inéluctable, on peut acheter une vignette antipollution sur internet. On peut aussi essayer de changer ses habitudes de consommation et trouver des solutions alternatives en s’adressant à ces enseignes de nouvelle génération engagées dans la pratique de l’upcycling. Cela permet de joindre l’utile à l’agréable : les vêtements surcyclés possèdent souvent un caractère unique tout en se montrant à la pointe de la mode.
