En France, le tarif de l’électricité est établi sur la base du prix du kWh. Cette unité de mesure correspond à l’énergie consommée par un appareil d’une puissance de 1000 watts pendant une heure. Les clients retrouvent donc sur leur facture d’énergie le nombre de kWh consommé par le foyer pendant une année. Le prix du kWh est le résultat d’un calcul complexe effectué par la Commission de Régulation de l’Énergie et validé par le gouvernement. De plus, les tarifs appliqués varient allègrement selon le fournisseur, l’option tarifaire choisie ou la puissance du compteur. Revue de détails des principaux facteurs déterminants.
Puissance du compteur et option tarifaire
La puissance du compteur est le premier critère impactant le tarif de l’électricité. Pour les particuliers, il varie de 3 à 36 kVA et détermine non seulement le prix du kWh mais aussi le celui de l’abonnement annuel. Depuis la loi NOME, il n’existe plus de tarifs préférentiels jaunes et verts pour les entreprises et les industriels. En l’absence de tarifs réglementés par la puissance publique, les entreprises qui disposent d’un compteur de puissance supérieure à 36 kVA se voient donc dans l’obligation de souscrire à une offre établie sur devis au prix du marché.
Par ailleurs, il existe 3 options tarifaires, chacune ayant ses propres caractéristiques :
- le tarif base : le prix du kWh est intermédiaire et constant la journée, mais il est ajusté à la puissance du compteur, tout comme l’abonnement annuel ;
- le tarif heures pleines / heures creuses : le prix du kWh est avantageux 8h par jour, généralement la nuit, tandis qu’il est plus élevé que le tarif base le reste du temps. Ici, le prix du kWh ne varie pas en fonction de la puissance du compteur, à l’inverse de l’abonnement ;
- le tarif tempo : uniquement proposé par EDF, seule entreprise à disposer du droit de commercialiser l’électricité au prix réglementé, ce tarif applique une grille heure pleines / heures creuses et modifie le prix du kWh selon les périodes de l’année. Il est très élevé 22 jours par an (en hiver), moyennement élevé 43 jours par an et avantageux le reste du temps.
Le fournisseur d’énergie
Depuis 2007 et l’ouverture du marché de l’électricité à la concurrence, les consommateurs peuvent choisir leur fournisseur d’électricité. Ils disposent de deux options :
- le tarif bleu d’EDF : l’entreprise dispose de l’utilisation commerciale exclusive du tarif réglementé ;
- le tarif à prix de marché : les fournisseurs alternatifs proposent un tarif réduit et indexé sur le tarif réglementé.
Les différentes composantes du prix de l’électricité
Le tarif réglementé de l’électricité est fixé par un organisme public indépendant, la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie). Les différents fournisseurs s’appuient donc sur ce tarif pour établir leurs grilles tarifaires. Ce tarif comprend diverses composantes :
- la part fourniture : elle constitue 38% du tarif et inclut la rémunération de la production ainsi que les coûts de commercialisation des fournisseurs ;
- les coûts d’acheminement : ils représentent 27% de la facture et rétribuent le transport, géré exclusivement par RTE, ainsi que la distribution, en grande partie supporté par ENEDIS ;
- les taxes : elles sont en hausse constante depuis quelques années et constituent 35% du prix final de l’électricité. On y compte la TVA, la CSPE, la CTA et les TFCE.
Sur quels critères est indexée l’évolution du prix de l’électricité ?
Là encore, la CRE est responsable de l’évaluation semestrielle du taux d’évolution du prix de l’électricité mais c’est le gouvernement qui décrète son application. Les hausses observées, notamment celles qui sont à attendre en 2019 comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci dessous, sont principalement le résultat des investissements dans la modernisation du parc nucléaire français, la modernisation des réseaux de transport et de distribution mais aussi des fluctuations des prix sur les marchés de gros.