Le carnet de santé apparaît à Montpellier en 1868, créé par Jean-Baptiste Fonssagrives, médecin. Il créa un livret où les mères pouvaient noter toutes les informations relatives à la croissance des enfants. Rendu obligatoire en 1945, il a connu plusieurs améliorations, la dernière datant de 2018. Ces modifications permettent aux parents et aux professionnels de la santé de s’adapter à l’évolution de la société et des avancées scientifiques.
Comment obtenir ce sésame ?
Un officier de l’état civil remet le carnet de santé, gratuitement, aux jeunes parents, à l’avènement du bébé. Cependant, une demande auprès du service départemental de protection maternelle et infantile est également acceptée. Elle requiert la présentation du livret de famille ou d’un extrait de naissance.
Ce dernier peut être reçu rapidement par un site sécurisé qui facilite les démarches administratives comme ici.
De plus, un arrêté ministériel fixe les modalités des visites médicales ainsi que tout ce qui concerne le suivi de l’enfant.
Quelles informations cruciales révèle le carnet de santé ?
Comme le stipule l’article L311-1 du Code de santé publique, la législation impose que l’enfant se présente à vingt examens nécessaires. Le détail des visites est réparti selon l’âge du patient.
Ainsi, n’importe quel professionnel de la santé peut rapidement consulter les antécédents cliniques de l’individu. Il recense d’éventuelles allergies connues du jeune malade et les prescriptions médicales recommandées.
C’est fondamental de savoir que ce document confidentiel est soumis au secret déontologique. Il ne peut être parcouru sans l’autorisation des parents, jusqu’à la dix- huitième année de l’enfant. Ainsi, un médecin qui note son diagnostic dans ce mémorandum doit, selon la loi, apposer son cachet et sa signature.
Le carnet de santé : un calendrier vaccinal primordial
Les recommandations évoluent avec l’arrivée (ou la disparition) de maladies graves. En 2018, de nouvelles instructions sont imposées, comme le cite ce communiqué de presse qui présente l’obligation de certains vaccins.
De même, des courbes de croissance inédites, élaborées par l’INSERM, sont mises à disposition. Elles prévoient la taille et le poids de l’individu, l’aide de graphiques qui servent de repère. Le pédiatre les complète à chaque visite. Ainsi, c’est aisé d’observer si l’évolution de l’enfant se présente harmonieusement. Par ailleurs, tous les professionnels de la santé consignent scrupuleusement à l’intérieur chaque radiologie ou chaque séjour hospitalier.
Enfin, des âges spécifiques exigent un suivi plus pointu. Donc des tests scrutent le domaine affectif et psychologique de la personne. Il s’agit de noter ses habitudes et de déceler si un
mal-être ou une carence existe.
Par ailleurs, à la demande de l’institution scolaire ou d’un centre de loisirs, la présentation d’une copie des pages vaccinales a légalement la même valeur que le carnet de santé.
Ainsi, obligatoire jusqu’à la majorité légale de 18 ans, le carnet de santé représente la mémoire inaltérable d’un patient. Cependant, rien ne perdure et la perte d’un tel témoignage reste irréversible. C’est pourquoi l’informatique prend le relais avec le dossier médical partagé, le DMP. L’État soutient ce projet et souhaite le développer dans l’avenir, les agents de votre CAF régionale vous le proposeront.