Se faire enterrer sur sa propriété : comment faire ?
Il est en effet autorisé de se faire enterrer sur sa propriété, tout en respectant des conditions strictes. Tout d’abord, il n’est pas possible d’effectuer ce genre d’inhumation dans les villes ou les bourgs, puisqu’il faut nécessairement respecter une distance minimale de 35 mètres de toute habitation, lieu recevant du public ou d’une source d’eau.
Dans un second temps, si vous respectez les conditions précédentes, vous devez demander l’autorisation auprès du préfet du département. La demande d’être enterré sur sa propriété peut être faite dans son testament, mais la famille peut également faire la démarche de sa propre initiative après le décès du défunt.
Certaines personnes évoquent publiquement cette volonté, comme c’est le cas de l’actrice et réalisatrice Audrey Dana. Elle mentionne dans le magazine Mortem, bimestriel consacré à la mort et au deuil, la volonté d’être enterrée dans une forêt qu’elle plante actuellement sur sa propriété, pour un repos éternel en pleine nature, entourée de « ses amis » les arbres.
En cas de vente, le nouveau propriétaire ne peut pas exiger l’exhumation du corps sans l’aval de la famille. Attention toutefois en cas d’abandon de la tombe, le maire peut ordonner des travaux aux frais de la famille ou bien un dépôt des restes dans le cimetière communal.
Ainsi, si cette démarche est importante pour le défunt ou la famille, il est nécessaire de s’informer sur les conditions et d’anticiper la potentielle vente de la propriété.
De nouvelles pratiques funéraires pour faciliter le travail de deuil
Enterrer son défunt sur sa propriété, commander médaillon funéraire pour le défunt, disperser les cendres en pleine mer ou opter pour une urne funéraire écologique et biodégradable : nombreuses sont les nouvelles pratiques dans le secteur du funéraire.
Aujourd’hui, les innovations sont fréquentes sur le marché car les familles souhaitent s’émanciper des traditions pour deux raisons majeures. La première, c’est le respect des dernières volontés du défunt, qu’il ait réalisé un testament ou non, les familles sont libres de choisir les obsèques. La deuxième raison de ces nouvelles pratiques est liée à la volonté d’organiser les funérailles de manière à faciliter son travail de deuil.
En effet, lorsqu’un proche décède, nous passons par plusieurs phases. Happy End, le portail dédié aux obsèques, détaille les 5 étapes du deuil pour mieux les comprendre :
- Le déni : le refus d’accepter le décès
- La colère : l’agressivité qui dissimule souvent les peurs et la tristesse
- Le marchandage : la recherche de compensation face au désespoir
- La dépression : le chagrin immense lorsque l’on commence à intégrer le décès
- L’acceptation : la réalité ne peut pas être changée, il est temps de se reconstruire
Les étapes sont plus ou moins longues selon votre lien avec le défunt et les causes ou les conditions du décès. L’important est de passer par toutes étapes pour surmonter la mort et aller de l’avant.
Ainsi, organiser des funérailles, non pas en suivant les traditions, mais les volontés du défunt ou son intuition en tant que proche peut profondément faciliter le travail du deuil.
Renseignez-vous sur les pratiques funéraires traditionnelles et innovantes, discutez-en avec vos proches car la mort ne doit plus être tabou, et informez également votre entourage de vos envies ! En parler auprès de son agence funéraire est également une possibilité ; elle doit être là pour accueillir vos souhaits et anticiper au maximum vos volontés.