La césarienne est un acte chirurgical pratiqué sur les accouchements qui présentent un risque pour la mère ou l’enfant. En France, 1 accouchement sur 5 se fait par césarienne. Ce geste est-il dangereux ? Dans quelles conditions est-il réalisé ? Nous apportons quelques éléments de réponse dans cet article.
Quelles sont les raisons d’une césarienne ?
Il existe plusieurs raisons qui obligent à avoir recours à la césarienne. Certaines de ces causes viennent du bébé et d’autres de la maman. Selon les raisons, la césarienne peut être soit programmée (jamais avant la 38e semaine et demi de grossesse pour la maturité pulmonaire du fœtus) ou d’urgence. Dans ce dernier cas, le travail a déjà commencé et la césarienne est nécessaire afin de préserver la vie et la santé de la mère et/ou de l’enfant. Une opération dure en moyenne une demi-heure.
Les causes liées au bébé
- Le bébé est trop fragile pour naître par voie basse (prématuré : difficulté respiratoire),
- Le bébé est mal placé dans le ventre (par le siège, la tête en haut…),
- Il s’agit d’une grossesse multiple (généralement à partir de trois).
Les causes liées à la maman
- Le bassin de la mère trop étroit,
- La santé de la mère n’est pas propice à un accouchement (maladie, herpès vaginal),
- Le placenta de la maman est décollé
Pour ces cas-là, la césarienne peut être prévue quelques semaines auparavant.
Cependant, certains symptômes peuvent se découvrir le jour J, tels que les battements de cœur du bébé diminuant dangereusement, des complications graves (fièvre, toxémie gravidique…), l’accouchement qui ne se déclenche pas, un arrêt de la dilatation du col de l’utérus, le bébé bloqué… On pratique alors une césarienne d’urgence.
Comment se passe l’intervention ?
La zone du bas ventre est rasée et désinfectée. L’incision horizontale d’une bonne dizaine de centimètres est pratiquée sur la peau, les muscles et l’utérus. Le bébé est sorti ainsi que le placenta. Le cordon ombilical est coupé, le liquide amniotique est aspiré et à la fin tout est recousu. Si la césarienne est sous anesthésie locale (par rachis-anesthésie), le bébé est posé sur le ventre de la mère. Pour l’anesthésie générale, c’est le père qui aura l’enfant en premier. D’ailleurs il ne pourra pas assister à l’intervention au bloc opératoire, sauf dans quelques maternités.
Comment se passe la période post-opératoire ?
Le jour de la naissance, la mère ne peut quasiment pas bouger pendant 24 heures. Les sensations de tiraillement et picotement peuvent être fortes pendant plusieurs jours et sont dues à la cicatrisation. Le séjour à la maternité dure 1 semaine contre 3 à 4 jours pour un accouchement classique. La fatigue persiste pendant un bon mois. Il y a souvent un régime spécial pendant quelques jours pour que le transit intestinal se remette en place. La position assise n’est pas très agréable au début. La cicatrice met environ 6 mois pour avoir son aspect définitif (si trop visible : la chirurgie esthétique peut être envisagée).
De retour à la maison, il faut se préserver et se reposer. Comme le conseille le site premier-bebe.fr, le conjoint doit jouer un rôle important et réconforter régulièrement sa compagne. En effet, les mamans ont souvent la sensation de culpabilité de ne pas avoir accouché naturellement. Pourtant c’était la bonne décision : la césarienne permet à l’enfant de naitre en bonne santé et dans de bonnes conditions.
Pour finir, si la césarienne n’est pas due à une particularité anatomique de la mère, les futurs accouchements pourront tout à fait se faire par voie basse.
Quelques chiffres sur la césarienne
- Les femmes de plus de 40 ans font deux fois plus de césarienne en raison de leur bébé qui sont souvent plus gros que la moyenne. 2 enfants sur 10 naissent de cette manière. Cette intervention se pratique sous anesthésie locale ou générale.
- En Europe, en 2015, 25% des accouchements ont été réalisés par césarienne selon une étude scientifique de la City University de Londres.
- En France, 20% des femmes accouchent par césarienne
